Le 20ème Sommet (ordinaire) des chefs d'Etat de l'Union africaine démarre ce dimanche 27 janvier 2013 au
siège de l'Union africaine dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Les chefs d'Etat ou les
représentants officiellement désignés des 53 Etats membres de l'Union africaine doivent y assister.
Dans son allocution de bienvenue et premier discours au Conseil exécutif, lors de la session
d'ouverture de la 22ème session ordinaire du Conseil le jeudi 24 janvier 2013, la présidente de l'Union
africaine, le Dr Nkosazana Dlamini Zuma a souligné l'importance de cette année qui marque le 50ème
anniversaire de la fondation de cette instance continentale.
S'exprimant plus tôt lors de la 24ème session ordinaire du Comité des représentants permanents
(COREP) le 21 janvier 2013, le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma a dit au COREP que c'était une année
décisive pour l'Afrique : elle marque les 50 ans de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), le jubilé
de l'Organisation panafricaine des femmes (OPF) créée en 1962, ainsi que les 10 ans du lancement de
l'Union africaine.
Elle a dit aux membres du Conseil exécutif que c'était dans ce contexte que la Commission
nouvellement élue, qu'elle dirige désormais, avait réfléchi à sa responsabilité de faire avancer de
manière décisive l'agenda continental pendant son mandat, grâce à l'impulsion donnée par les
célébrations du 50ème anniversaire. Elle a informé l'assistance que pour le troisième Plan
stratégique de l'Union africaine (2014 -2017), la Commission identifiera des priorités clés sur
lesquelles elle concentrera son attention afin d'accélérer l'agenda africain en vue d'un « continent
intégré, centré sur les peuples, prospère et en paix avec lui-même ». « Cela s'ajoutera aux autres
programmes, mais avons pensé que par le biais de la priorisation, nous serons à même de fixer des
objectifs plus réalistes que nous pourrons atteindre pendant cette période et au-delà », a assuré le
Dr Dlamini Zuma au Conseil. La Commission de l'Union africaine espère y parvenir dès mars prochain.
La Commission, conjointement avec les Communautés économiques régionales, les Etats membres
et les autres institutions continentales, devront donc se concentrer sur l'obtention de résultats
concrets dans les domaines prioritaires clés, parmi lesquels figurent le développement des capacités
humaines axé sur la santé, l'éducation, la science, la recherche, la technologie et l'innovation. Le Dr
Dlamini Zuma a dit aux différentes assistances auxquelles elle s'est adressée pendant la semaine que
le continent africain était toujours confronté à des retards considérables en matière d'infrastructures
ainsi que dans l'éducation (en particulier dans l'enseignement supérieur), la santé et les autres
services de base, notamment l'urbanisation rapide, le développement des jeunes et le besoin de
sécurité alimentaire.
La nouvelle présidente de la Commission de l'Union africaine a affirmé que le continent devait
résolument atteindre sa vision d'une Afrique intégrée, prospère et pacifique à l'horizon 2063. Citons
parmi les domaines critiques dans lesquels l'Afrique doit accélérer sa mise en oeuvre, Etats membres
et CER, soutenus par la Commission et les autres institutions continentales, le renforcement des
capacités humaines de l'Afrique par la priorisation des soins de santé primaire et la prévention, la
sécurité sociale, l'éducation et en particulier l'enseignement supérieur, le développement des
compétences et l'investissement en science et technologie, la recherche et l'innovation.
C'est dans ce contexte que les chefs d'Etat accorderont toute leur attention à la présentation que le
président Blaise Compaoré et son équipe du Burkina Faso leur feront le lundi 28 janvier 2013 sur le
thème suivant : « La promotion des compétences pour le développement accéléré et durable de
l'Afrique ». Ce thème soulignera les conclusions et les recommandations de la Triennale organisée
par l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) et accueillie par le
gouvernement du Burkina Faso en février 2012. Plusieurs actions concrètes doivent être prises par
les Etats membres de l'Union africaine afin de compléter et mettre en oeuvre les éléments de la
vision plus large que l'Union africaine, les communautés économiques et les Etats membres doivent
réaliser.
Communiqué de presse de l'ADEA.