Source : IFEF
La CONFEMEN a lancé, en collaboration avec l’OIF, une enquête de suivi de la continuité éducative. Cette enquête avait pour objectifs de partager les solutions mises en œuvre en vue d’assurer la continuité éducative et d’identifier l’état de la situation de réouverture des écoles.
Les répondants au questionnaire ont relevé un certain nombre de difficultés à la mise en œuvre de solutions de continuité éducative. Ces difficultés sont de 3 ordres :
1) une insuffisance du matériel et d’une connexion à Internet,
2) des problèmes d’infrastructure,
3) un manque de formation des enseignants et d’accompagnement des parents pour assurer le suivi des apprentissages.
Par ailleurs, les différentes solutions mises en oeuvre par les pays offrent plusieurs niveaux d’interactions entre élèves et enseignants.
Certains répondants ont insisté sur la nécessité d’impliquer les chefs d’établissements, notamment pour les classes virtuelles afin d’assurer le suivi du déroulement des apprentissages. D’autres ont évoqué l’intégration de la formation des enseignants, que ce soit pour les compétences numériques (en particulier la compétence à enseigner à distance), pour le renforcement des connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques.
L’étude montre qu’en réponse à la crise sanitaire due à la covid-19, la Francophonie dans son ensemble, à une exception près, a décidé : 1) de fermer les écoles, 2) de mettre en œuvre des dispositifs susceptibles de favoriser la continuité des apprentissages, et 3) de chercher des stratégies visant à assurer l’inclusion la plus large possible. Mais malgré tous ces efforts, un certain nombre de difficultés ont persisté au point où il n’est pas déraisonnable de penser que de nombreux élèves n’ont pas pu bénéficier de la continuité des apprentissages. C’est sans doute une des raisons ayant justifié la réouverture des écoles dans de nombreux pays. Mais cette reprise est pour le moment loin d’être générale du fait de contraintes inhérentes, entre autres le respect des mesures barrières dans des écoles ayant le plus souvent des effectifs jugés pléthoriques.
L’étude met également en évidence une forte demande d’une approche unitaire de l’OIF et de la CONFEMEN en vue d’accompagner les États et gouvernements, en particulier les plus fragiles, dans l’élaboration de stratégies permettant de répondre de manière efficace à la survenue de situations d’urgence. Un des aspects essentiels de cette stratégie renvoie au renforcement des dispositifs d’enseignement à distance. À cet effet, la CONFEMEN finalise actuellement une note d’orientation stratégique sur le numérique en éducation. Celle-ci entre dans le cadre des travaux du GTN (groupe de travail sur le numérique) impliquant également l’OIF, l’AUF et la CONFEJES. Cette réflexion devrait aboutir, à terme, à la construction d’actions francophones communes visant à rendre nos systèmes plus résilients.
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