De Sarra Dridi, Mémoire de Master Métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (MEEF), mention Pratiques et ingénierie de la formation, soutenu le 11 septembre 2019, Créteil, France.
Extrait :
Des chercheurs, des recteurs s’intéressent aux organisations apprenantes (Taddei 2017, 2018) qui privilégient de nouvelles pratiques organisationnelles : partage du leadership, régulation, horizontalité, et de nouvelles postures et pratiques professionnelles : collectifs de travail, communautés d’apprentissage professionnel. Les enquêtes internationales poussent au changement dans le fonctionnement global du système mais également au niveau local, au renforcement du pouvoir d’agir des acteurs, aux initiatives locales (OCDE, 2008).
Ainsi, le concept des organisations apprenantes (Argyris, Schön 2001) appliqué aux établissements scolaires, permet d’envisager une forme de leadership horizontal et partagé qui rompt avec l’approche pyramidale traditionnelle (Bouvier 2014, Ria 2015, Langanay 2016).
Cela suppose que le chef d’établissement change de posture (Barrère, 2013) et engage les équipes à s’investir collectivement pour améliorer les conditions d’apprentissage de chacun.
De plus, ces nouvelles perspectives de collaboration rejoignent les récentes définitions de la bienveillance en éducation (Jellab, Marsollier, 2018) et l’importance grandissante de l’éthique du Care : « une façon de renouveler le problème du lien social par l’attention aux autres, le ‘prendre soin’, le ‘soin mutuel’, la sollicitude ou le souci des autres » (Brugère, 2011). Ces éléments engagent les chefs d’établissement à modifier leurs pratiques de management vers des modalités différentes. Doivent-ils être plus à l’écoute ? Prendre soin des personnels ? Il nous faut définir le leadership bienveillant qui découle de ces évolutions ....