Enseignements-apprentissages actifs et approche centrée sur l'apprenant.e, qu’entend -on par là exactement ? Nous vous l’avions promis, voici les réponses au quizz. Facétie du hasard, ces réponses sont données en vrac !
Vous allez sûrement les remettre facilement dans le bon ordre, seul.e ou en compagnie d’un.e collègue. Ces réponses sont données par Kris Stutchbury* et traduites par Apréli@.
Rappel des questions :
Le quizz
Trois réponses possibles : Vrai, faux, pas forcément.
1. Le centrage sur l'apprenant.e signifie que les élèves sont en position de responsabilité
2. Le centrage sur l'apprenant.e implique la prise en compte des besoins d’apprentissage de tous les élèves
3. Le centrage sur l'apprenant.e implique la prise en compte de ce que les apprenants savent déjà
4. Si vous pratiquez le centrage sur l'apprenant.e, vous n’avez pas besoin de préparer vos leçons
5. Lors d’une leçon centrée sur l'apprenant, il y a toujours beaucoup de bruit
6. Un.e enseignant.e qui pratique le centrage sur l'apprenant.e est convaincu.e que tous les enfants peuvent apprendre
7. Si les élèves travaillent en groupes, la leçon est centrée sur l'apprenant
8. L’approche centrée sur l’apprenant.e est impossible dans une classe à effectif lourd
9. L’approche centrée sur l’apprenant.e exige une préparation de leçons minutieuse
10. Les leçons centrées sur l'apprenant.e exigent toujours beaucoup de ressources
11. Lorsqu’on pratique une approche centrée sur l’apprenant.e, on ne relève pas les erreurs des apprenant.e.s
12. Un.e enseignant.e qui pratique le centrage sur l'apprenant.e encourage ses élèves à exposer leurs idées.
Les réponses dans le désordre :
a. Faux, pas forcément. Les élèves peuvent être engagé.e.s dans une lecture ou une réflexion silencieuse dans le cadre d'une activité.
b. Faux. C’est toujours plus facile d’enseigner quand on dispose de beaucoup de ressources, mais ce n'est pas essentiel. Vous pouvez toujours mettre en œuvre des approches centrées sur les apprenant.e.s, par exemple, en invitant les élèves à échanger entre elles/eux, à utiliser l’environnement de l’école, à leur demander d'apporter des choses de chez eux. Même les ordures peuvent être utiles !
c. Vrai. Une planification attentive est particulièrement importante. Vous devez prendre en considération les objectifs d'apprentissage, l'éventail des besoins des apprenant.e.s, la manière dont vous allez organiser les activités que vous voulez leur faire exécuter, celle dont vous pourrez mesurer l’atteinte des objectifs d'apprentissage, et ce que vous pourriez faire si les choses ne se passent pas comme prévu.
d.Vrai. Beaucoup de leçons sont trop faciles ou trop difficiles parce que les enseignant.e.s ne prennent pas la peine de découvrir ce que les élèves savent ou ne savent pas déjà. Il est important de vérifier ce que les élèves savent déjà et ne savent pas, afin que les leçons puissent s'appuyer sur les apprentissages antérieurs. Les élèves seront plus enclin.e.s à s'engager et progresseront alors plus facilement.
e. Vrai. Vous ne pouvez pas répondre à tout le monde tout le temps, mais sur la durée un.e bon.ne enseignant.e a à cœur de répondre aux besoins de tou.te.s ses élèves.
f. Vrai. Certain.e.s élèves auront besoin de plus d'aide que d'autres. Un.e enseignant.e véritablement centré.e sur les apprenant.e.s s'efforcera de faire en sorte que tou.te.s aient l'occasion d'apprendre.
g. Faux. L'activité doit être appropriée, l'accent doit être mis sur l'apprentissage – travailler au sein d’un groupe ne garantit pas l’effectivité de l'apprentissage, à moins que ce dernier soit organisé de façon judicieuse.
h. Vrai. Le fait d’exposer ses idées permet de les clarifier et de les approfondir.
i. Faux. Il est important que les élèves sachent si elles/ils ont commis une erreur. Mais vous devez le leur dire de façon constructive qui préserve leur confiance en elles/eux.
j. Faux. Les apprenant.e.s sont la cible des enseignements-apprentissages, mais elles/ils n’en sont pas responsables. C’est bien l'enseignant.e qui est en situation de responsabilité, mais pas nécessairement d'une manière autoritaire. En fin de compte, c’est l'enseignant qui décide quelles activités mener et de quelle manière. Cependant, cela ne veut pas dire qu'elle/il ne modifiera pas d’un iota son plan initial de leçon ou ne prendra pas en compte une suggestion venant des apprenant.e.s, propre à soutenir ou améliorer l'apprentissage.
k. Faux. Un bon enseignement centré sur l'apprenant nécessite une planification minutieuse. Vous devez connaître vos élèves, planifier des activités alternatives pour les élèves très performant.e.s ou les élèves les plus lent.e.s et être prêt.e à dévier de votre plan initial. Au niveau secondaire en particulier, cela signifie que les enseignant.e.s doivent être très confiant.e.s dans leurs connaissances académiques du sujet traité.
l. Faux. Le travail en binôme, par exemple, peut se faire avec 500 étudiants dans un amphithéâtre. Tous les efforts peuvent être entrepris pour relier les apprentissages à des situations de la vie quotidienne ; vous pouvez poser des questions de nature à susciter des réponses, quelle que soit la taille du groupe.
A vous de jouer ! Dans quelques jours, nous mettrons en ligne les réponses, dans le bon ordre cette fois...
* Kris est formatrice d'enseignants et chercheuse au niveau universitaire, avec 20 ans d'expérience d’enseignement Elle est directrice académique de TESSA et enseigne au sein du programme de Master en éducation de l’Open University