Tunis le 18 juillet 2009. La Conférence des ministres africains des finances et de l’éducation sur le thème « Soutenir la dynamique éducative et économique dans un contexte de crise financière mondiale », conjointement organisée par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, avec le soutien des partenaires de l’Initiative de mise en œuvre accélérée (IMOA), a pris fin hier à Tunis.
La conférence a réuni quarante-quatre ministres africains des finances et de l’éducation en provenance de vingt-huit pays autour d’une préoccupation majeure : comment, dans un contexte de récession économique mondiale, à la fois préserver les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation et faire en sorte que les investissements futurs contribuent à maintenir, voire à accélérer, la croissance économique et le développement social en Afrique ?
Les ministres ont souligné la relation interactive entre éducation et croissance économique pour affirmer le rôle crucial de l’éducation et de la formation pour le développement économique, la cohésion sociale et la démocratie. Ils ont reconnu la responsabilité et la redevabilité conjointe des ministres des finances et de l’éducation pour faire avancer l’éducation, et, par conséquent, la nécessité d’une collaboration entre les deux secteurs. Les ministres ont également préconisé le dialogue comme moyen d’identifier de façon consensuelle les postes de dépenses prioritaires et/ou indispensables pour le maintien des acquis du secteur.
Notant les progrès remarquables réalisés dans la dernière décennie dans le domaine de l’éducation à tous les niveaux de l’enseignement – notamment dans l’accès à l’éducation primaire – les ministres ont exprimé leur inquiétude face à la récession mondiale qui met en péril ces avancées majeures. Parallèlement aux progrès réalisés, ils ont également identifié des défis importants : améliorer la qualité et l’équité ; le recrutement et le développement professionnel des enseignants ; la pertinence et l’efficacité des systèmes éducatifs, notamment au regard du marché de l’emploi et du secteur productif. Concernant ce dernier point, les ministres ont discuté des conditions et des facteurs qui favorisent le développement des compétences pour répondre aux besoins de l’économie et des entreprises.
Les ministres ont affirmé leur volonté de protéger, voire d’augmenter les enveloppes budgétaires destinées à l’éducation et engagé les partenaires extérieurs à rechercher les voies et moyens pour procéder de même pour ce qui est de l’aide financière extérieure. Ils ont par ailleurs souligné la nécessité d’opérer des choix stratégiques qui permettent une utilisation optimale des ressources existantes, l’application de solutions coût-efficaces et des économies d’échelle à l’instar des opportunités qu’offre la coopération sous-régionale et continentale.
Enfin, les ministres de l’éducation et des finances ont souhaité que le dialogue initié par la conférence soit le point de départ d’une collaboration plus étroite entre eux-mêmes, et entre eux et leurs partenaires extérieurs. Ils ont recommandé la poursuite de leurs échanges.
La conférence des ministres africains des finances et de l’éducation sur le thème « Soutenir la dynamique éducative et économique dans un contexte de crise financière mondiale » s’est déroulée à Tunis, du 15 au 17 juillet 2009. Outre les ministres des finances et de l’éducation, étaient également présents des représentants de l’Union africaine, des Communautés Economiques Régionales, de l’UNESCO et de l’UNICEF, de diverses organisations de la société civile, de l’Initiative de mise en œuvre accélérée (IMOA), de la Commission européenne et de nombreuses agences bilatérales de développement.