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Communiqué de clôture de la Conférence africaine des langues et des cultures africaines dans l’enseignement.

 

Ouagadougou, 22 janvier 2010 – Les participants à la conférence sur l’intégration des langues et des cultures africaines dans l’éducation ont adopté le 22 janvier à Ouagadougou, au terme de leurs travaux de trois jours, un guide de politique qui vise à affirmer la vision d’un choix d’éducation multilingue et multiculturelle en tant que système général de l’éducation dans les pays africains en vue de la transformation de leurs sociétés. Ils recommandent aux gouvernements d’en assurer « la dissémination et l’appropriation des contenus », d’en mettre en œuvre les orientations et de mobiliser les commissions économiques régionales, à travers l’Académie des langues (ACALAN) pour « l’élaboration d’une stratégie de promotion des langues transfrontalières ».

 

Le guide stipule que la politique d’éducation multilingue et multiculturelle nécessite : la mise en place de cadres politique et législatif ; l’élaboration de stratégies de suivi et d’évaluation ; la sensibilisation, le plaidoyer au niveau général et le développement des réseaux régionaux ; le renforcement institutionnel et le développement des capacités ; l’évaluation des résultats d’apprentissage et le suivi ; le développement des curricula et la formation des acteurs ; la recherche.

 

En adoptant cet outil « très précieux pour une meilleure promotion de politiques d’éducation multilingue performantes et fondées sur les cultures et visions africaines », les ministres, professionnels, experts et chercheurs des 23 pays représentés ont voulu démontré qu’il n’existe aucun obstacle technique ni aucune menace sur la formation à l’intégration des langues locales dans les systèmes éducatifs. Ils ont ainsi exprimé leur conviction que « le recours aux langues et cultures locales contribue à l’accès de tous et de toutes à l’éducation et à l’amélioration significative de la qualité des apprentissages ».

 

« Collectivement et individuellement, a déclaré Mme Marie Odile Bonkoungou, ministre burkinabè de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, nous avons la responsabilité de capitaliser les résultats de notre conférence tout en tenant compte, à la fois, des contextes spécifiques de chaque pays et de toute la complexité de gestion du multilinguisme et du multiculturalisme dans une perspective de responsabilisation citoyenne, de bonne gouvernance et de développement ».

 

 

La conférence de Ouagadougou, a-t-elle déclaré, « restera gravée dans les annales de l’histoire de l’éducation en Afrique comme un jalon décisif pour des avancées significatives dans la voie de l’intégration des langues et cultures africaines dans les systèmes d’éducation et de formation ». Elle a insisté sur la nécessité, dans le cadre du suivi, « de poursuivre les échanges et d’approfondir la réflexion…sur les modalités d’application des politiques suggérées ainsi que sur la pratique enseignante qui demeure l’épicentre de la réussite des réformes éducatives ».

 

Dans leurs recommandations, les participants demandent aux gouvernements de « faciliter l’organisation de partenariats avec les chercheurs, la communauté éducative et entre les secteurs public et privé », de mettre en place des pôles de qualité inter-pays et d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine session de la Conférence des ministres de l’éducation de l’Union africaine le thème débattu à Ouagadougou. L’ADEA, l’UNESCO et le ministère burkinabè de l’Enseignement de base devront assurer le suivi des recommandations et accompagner notamment la mise en œuvre des dispositifs du guide, avec l’appui des partenaires techniques et financiers.

 

Le Secrétaire exécutif de l’ADEA, M. Ahlin Byll-Cataria, et le Directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie, M. Adama Ouane, ont conclu en affirmant que les résultats de la conférence révèlent que l’on a bien dépassé le stade initial de la réflexion, de l’interrogation, du plaidoyer, des hésitations et de la décision. « Des preuves existent et montrent que, au lieu d’être un problème, le multilinguisme constitue une opportunité, parce que la langue est un symbole d'identité nationale qui s'enracine dans la culture. Promouvoir une langue, c'est reconnaître l'identité des locuteurs, la diversité sociale culturelle et valoriser la diversité qui permet de consolider l'unité nationale ».

 

Organisée conjointement par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) et le ministère burkinabé de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, la conférence a reconnu que la promotion des langues et cultures africaines est, d’une part, un facteur de cohésion sociale au niveau national et d’intégration aux niveaux régional et continental, et, d’autre part, constitue une modalité essentielle de transformation des sociétés africaines en vue d’un développement économique et social durable et équilibré.

Association pour le développement de l’éducation en Afrique

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