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Avec l'aimable autorisation de l'AEF.Dépêche n° 135037 © Copyright AEF - 1998/2010Les dépêches de l'AEF ne sont accessibles qu'aux abonnés. Une période d'essai est offerte aux futurs abonnés potentiels.
Dépêche n°135037
Paris, Lundi 12 juillet 2010, 14:34:01
Éducation et numérique en Afrique : le réseau Apréli@ fait la promotion du « e-jumelage » entre le Nord et le Sud
Après un an d'existence et l'ouverture d'une première implantation au Sénégal en 2010, le réseau Apréli@ (Association pour la promotion des ressources éducatives libres africaines, www.aprelia.org), s'élargit avec la constitution de Apréli@ Cameroun, Apréli@ Côte d'Ivoire, Apréli@ Mali, Apréli@ Burkina, indique à AEF Geneviève Puiségur-Pouchin, présidente de l'association vendredi 9 juillet 2010. Ce réseau oeuvre à favoriser et soutenir la production de ressources numériques africaines pour l'enseignement et la formation, considérées comme « un prérequis critique » pour une implantation et une intégration réussies des TIC dans les établissements scolaires du continent. Les activités d'Apréli@ visent à mobiliser l'ensemble des parties prenantes, notamment les collectivités territoriales, la société civile et le secteur économique.
Pour l'année scolaire 2010-2011, dans la continuité et l'élargissement des activités de l'initiative Reli@ (Ressources en ligne pour institutrices africaines, (AEF n°99650)), née au sein de la Maison des enseignants, Apréli@ poursuit deux projets principaux. Un premier projet de « production inter-africaine collaborative à distance » qui doit se concrétiser avec l'édition d'activités et d'exercices interactifs en français, mathématiques, SVT, éducation civique, sous le nom « Mon année de CM2 », signale Geneviève Puiségur-Pouchin. Ces ressources, disponibles sur plusieurs supports (internet, CD, clé USB, tableaux numériques interactifs, terminaux nomades, papier) et élaborées de façon participative, avec les enseignants, les directeurs d'écoles, les formateurs, les Inspecteurs, des représentants des parents et des élus, sont destinées à être utilisées en classe comme à la maison. Les ressources s'adressent également aux enseignants et aux parents d'élèves.
« E-JUMELAGES » ET COOPÉRATION
Le second projet évoqué par Geneviève Puiségur-Pouchin est une expérimentation de « e-jumelages » entre les communes de Mermoz Sacré-Cœur de Dakar, engagée depuis 2007 dans les activités de Reli@, de Ziguinchor (Sénégal), et la ville de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). L'élaboration d'un « guide des e-jumelages, des ressources et dispositifs pédagogiques » est prévue. Menée comme une « recherche-action », cette expérimentation est observée par les chercheurs de l'Agenda panafricain de recherche pour l'intégration pédagogique des TICE, le Panaf, avec un objectif de « transposition et d'adaptation ». Les deux projets impliquent également des écoles camerounaises, ivoiriennes, maliennes et burkinabè du réseau Apréli@.
Le « e-jumelage » éducatif entre collectivités repose sur la « co-construction de ressources et de scenarii pédagogiques, dans l'esprit et la démarche du Libre » entre enseignants du Nord et du Sud, souligne Geneviève Puiségur-Pouchin. Construit sur un modèle socio-constructiviste, « il s'appuie sur la solidarité enseignante et le co-développement professionnel entre pairs de l'espace francophone, sur ce qui constitue le cœur de l'exercice professionnel, à savoir la qualité des apprentissages scolaires, dans le contexte de l'échange culturel et de la citoyenneté globale ». Le « e-jumelage » prend également la forme d'une communication directe entre classes, à l'aide des outils numériques, permettant aux élèves de participer à des activités communes en mode synchrone. Apréli@ souhaite développer les e-jumelages aussi bien entre le Nord et le Sud que dans une perspective Sud-Sud, entre les pays de la francophonie.
APPEL AUX PARTENAIRES PRIVÉS
Pour ces projets, Apréli@ s'appuie sur un réseau de partenaires : au Sénégal, la Fastef (Faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation, ex ENS) de Dakar, le Centre de calcul et d'informatique de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénéclic, Panaf-Sénégal. À l'international, sont partenaires le Rocaré (Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation), le consortium Tessa (Teacher education in sub-saharan Africa) et le Chala (Club des hommes et femmes d'affaires du libre en Afrique), une organisation internationale non gouvernementale créée en 2005 sous l'impulsion de l'OIF (Organisation internationale de la francophonie). Le Chala œuvre en faveur du développement des échanges commerciaux, industriels et technologiques au sein de l'espace économique africain.
« L'approche retenue par Apréli@ est la mise en réseau aux niveaux national, régional et international et l'établissement de partenariats, basés sur le principe de complémentarité-synergies, entre toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé », souligne Geneviève Puiségur-Pouchin. « Notre priorité est désormais de trouver les ressources budgétaires pour déployer les projets ; nous nous adressons en particulier aux entreprises, qui auraient ainsi l'opportunité de tester et de développer leurs solutions technologiques dans le cadre de la recherche-action ».
EFFICACITÉ DE LA COOPÉRATION AMÉRICAINE
Elle rappelle que « pour atteindre les objectifs du millénaire fixés par les Nations Unies pour 2015, il faut recruter et former quatre millions d'enseignants du primaire en Afrique subsaharienne, et que « le consensus est établi sur le fait qu'on ne peut y parvenir sans utiliser les Tice de façon appropriée ». Plusieurs actions de coopération internationale sont en cours, en particulier venues des États-Unis. Le ministère de l'Éducation nationale du Sénégal et l'agence de coopération américaine Usaid ont ainsi réalisé pendant sept ans un PAEM (programme d'appui à l'enseignement moyen), dont la première phase, achevée le 21 juin dernier, a permis de faire passer le « taux brut de scolarisation » de l'enseignement moyen de 19 % à 40 %.
Avec un coût global de 17 milliards de francs CFA (près de 26 millions d'euros), la première phase du programme de l'Usaid a permis la distribution de 735 000 manuels scolaires, 800 ordinateurs, ainsi que la construction de 76 collèges. Un nouveau programme portant sur près de 39 millions de dollars (près de 31 millions d'euros) a été mis en place jusqu'en septembre 2013, destiné à accompagner le gouvernement sénégalais dans la révision du curriculum de l'enseignement moyen pour faciliter l'insertion professionnelle. Un programme pour l'amélioration de la qualité des enseignements, comprenant une composante Tice, se met en place pour la période allant de février 2010 à septembre 2015, avec un financement de 20 millions de dollars.
Pour concevoir et développer ces programmes, souligne Geneviève Puiségur-Pouchin, l'Usaid s'est appuyée sur les ressources sénégalaises (experts, praticiens, cadres de l'éducation) et a développé « un système participatif pour répondre aux besoins réels du pays, en soutenant et accompagnant la politique éducative du gouvernement du Sénégal ».
Pour l'année scolaire 2010-2011, dans la continuité et l'élargissement des activités de l'initiative Reli@ (Ressources en ligne pour institutrices africaines, (AEF n°99650)), née au sein de la Maison des enseignants, Apréli@ poursuit deux projets principaux. Un premier projet de « production inter-africaine collaborative à distance » qui doit se concrétiser avec l'édition d'activités et d'exercices interactifs en français, mathématiques, SVT, éducation civique, sous le nom « Mon année de CM2 », signale Geneviève Puiségur-Pouchin. Ces ressources, disponibles sur plusieurs supports (internet, CD, clé USB, tableaux numériques interactifs, terminaux nomades, papier) et élaborées de façon participative, avec les enseignants, les directeurs d'écoles, les formateurs, les Inspecteurs, des représentants des parents et des élus, sont destinées à être utilisées en classe comme à la maison. Les ressources s'adressent également aux enseignants et aux parents d'élèves.
« E-JUMELAGES » ET COOPÉRATION
Le second projet évoqué par Geneviève Puiségur-Pouchin est une expérimentation de « e-jumelages » entre les communes de Mermoz Sacré-Cœur de Dakar, engagée depuis 2007 dans les activités de Reli@, de Ziguinchor (Sénégal), et la ville de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). L'élaboration d'un « guide des e-jumelages, des ressources et dispositifs pédagogiques » est prévue. Menée comme une « recherche-action », cette expérimentation est observée par les chercheurs de l'Agenda panafricain de recherche pour l'intégration pédagogique des TICE, le Panaf, avec un objectif de « transposition et d'adaptation ». Les deux projets impliquent également des écoles camerounaises, ivoiriennes, maliennes et burkinabè du réseau Apréli@.
Le « e-jumelage » éducatif entre collectivités repose sur la « co-construction de ressources et de scenarii pédagogiques, dans l'esprit et la démarche du Libre » entre enseignants du Nord et du Sud, souligne Geneviève Puiségur-Pouchin. Construit sur un modèle socio-constructiviste, « il s'appuie sur la solidarité enseignante et le co-développement professionnel entre pairs de l'espace francophone, sur ce qui constitue le cœur de l'exercice professionnel, à savoir la qualité des apprentissages scolaires, dans le contexte de l'échange culturel et de la citoyenneté globale ». Le « e-jumelage » prend également la forme d'une communication directe entre classes, à l'aide des outils numériques, permettant aux élèves de participer à des activités communes en mode synchrone. Apréli@ souhaite développer les e-jumelages aussi bien entre le Nord et le Sud que dans une perspective Sud-Sud, entre les pays de la francophonie.
APPEL AUX PARTENAIRES PRIVÉS
Pour ces projets, Apréli@ s'appuie sur un réseau de partenaires : au Sénégal, la Fastef (Faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation, ex ENS) de Dakar, le Centre de calcul et d'informatique de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénéclic, Panaf-Sénégal. À l'international, sont partenaires le Rocaré (Réseau ouest et centre africain de recherche en éducation), le consortium Tessa (Teacher education in sub-saharan Africa) et le Chala (Club des hommes et femmes d'affaires du libre en Afrique), une organisation internationale non gouvernementale créée en 2005 sous l'impulsion de l'OIF (Organisation internationale de la francophonie). Le Chala œuvre en faveur du développement des échanges commerciaux, industriels et technologiques au sein de l'espace économique africain.
« L'approche retenue par Apréli@ est la mise en réseau aux niveaux national, régional et international et l'établissement de partenariats, basés sur le principe de complémentarité-synergies, entre toutes les parties prenantes, y compris le secteur privé », souligne Geneviève Puiségur-Pouchin. « Notre priorité est désormais de trouver les ressources budgétaires pour déployer les projets ; nous nous adressons en particulier aux entreprises, qui auraient ainsi l'opportunité de tester et de développer leurs solutions technologiques dans le cadre de la recherche-action ».
EFFICACITÉ DE LA COOPÉRATION AMÉRICAINE
Elle rappelle que « pour atteindre les objectifs du millénaire fixés par les Nations Unies pour 2015, il faut recruter et former quatre millions d'enseignants du primaire en Afrique subsaharienne, et que « le consensus est établi sur le fait qu'on ne peut y parvenir sans utiliser les Tice de façon appropriée ». Plusieurs actions de coopération internationale sont en cours, en particulier venues des États-Unis. Le ministère de l'Éducation nationale du Sénégal et l'agence de coopération américaine Usaid ont ainsi réalisé pendant sept ans un PAEM (programme d'appui à l'enseignement moyen), dont la première phase, achevée le 21 juin dernier, a permis de faire passer le « taux brut de scolarisation » de l'enseignement moyen de 19 % à 40 %.
Avec un coût global de 17 milliards de francs CFA (près de 26 millions d'euros), la première phase du programme de l'Usaid a permis la distribution de 735 000 manuels scolaires, 800 ordinateurs, ainsi que la construction de 76 collèges. Un nouveau programme portant sur près de 39 millions de dollars (près de 31 millions d'euros) a été mis en place jusqu'en septembre 2013, destiné à accompagner le gouvernement sénégalais dans la révision du curriculum de l'enseignement moyen pour faciliter l'insertion professionnelle. Un programme pour l'amélioration de la qualité des enseignements, comprenant une composante Tice, se met en place pour la période allant de février 2010 à septembre 2015, avec un financement de 20 millions de dollars.
Pour concevoir et développer ces programmes, souligne Geneviève Puiségur-Pouchin, l'Usaid s'est appuyée sur les ressources sénégalaises (experts, praticiens, cadres de l'éducation) et a développé « un système participatif pour répondre aux besoins réels du pays, en soutenant et accompagnant la politique éducative du gouvernement du Sénégal ».
- Contacts :
- Youssou Diop, coordinateur Afrique 00 221 765 884 889,Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
- Geneviève Puiségur-Pouchin, coordinatrice internationale 00 33 (0)6 81 63 81 51,Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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Conformément au code sur la propriété intellectuelle, toute reproduction ou transmission, de cette dépêche est strictement interdite, sauf accord formel de AEF.
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