Source : Partenariat Mondial pour l'Education
L’actuelle crise de l'apprentissage suscite un intérêt accru à soutenir les pays qui souhaitent davantage améliorer la qualité de l’éducation et de l'apprentissage au niveau de leurs systèmes. Voici des exemples d'approches qui se sont avérées efficaces dans des pays d’Afrique et d’Amérique latine, et qui peuvent être appliquées à d'autres contextes.
Les leçons tirées incitent à se concentrer sur tois questions-clés: Pourquoi? Quoi ? Comment ?
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La phase du Pourquoi se concentre sur quelques priorités (pas plus de trois, si possible) en se basant sur les données, souvent à l’origine du déclic, et soutient également la conception, l'enseignement et le suivi des programmes. Dans les trois contextes, les études se sont concentrées sur l’apprentissage. Deux d’entre elles se sont intéressées à l'apprentissage fondamental dès le début du projet et l’autre a commencé par l’enseignement secondaire, avant de s’intéresser progressivement aux aspects fondamentaux de l’apprentissage.
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La phase du Quoi vise à s’assurer que les éléments clés d'une approche efficace de gestion de l'apprentissage sont pris en compte. Un bon outil d’évaluation des données sur les acquis scolaires est nécessaire pour une meilleure gestion et la mise en place d’autres améliorations, liant les objectifs à long terme à des objectifs intermédiaires à court terme fondés sur les programmes scolaires et mesurant les progrès des enfants de manière facile à comprendre et à communiquer.
Plus important encore, cette phase se concentre sur l'enseignement. Cela suppose notamment de soutenir, via du coaching et des ateliers de formation en leadership, les enseignants déjà en poste, pour une amélioration rapide de la qualité de l’enseignement sur la base d’un modèle clair et factuel qui cadre avec les besoins des enfants en début de leur scolarité.
Les systèmes de motivation sont essentiels. Dans les trois cas, la satisfaction des enseignants de voir leurs élèves apprendre (parce que les conseils qui leur sont donnés sont basés sur des preuves et des résultats) les a particulièrement motivés. De même en ce qui concerne la responsabilité professionnelle envers leurs coachs, leurs superviseurs et leurs formateurs qui leur donnent des conseils qui marchent.
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La phase du Comment utilise un modèle de gestion serré pour s'assurer que toutes les contributions nécessaires sont coordonnées, de sorte que les leçons et leurs plans, les programmes de coaching ou de soutien aux enseignants, les évaluations (formatives et sommatives) et les manuels scolaires soient tous conçus et utilisés de manière interdépendante.
Un certain niveau de prescription et de centralisation a tout de même été jugé utile, mais seulement après itération et adaptation au contexte, pour s'assurer que les plans de cours et les leçons sont appréciés et utilisables par les enseignants, par exemple. Un accent sur la mise à l'échelle a été programmé dès le premier jour, en termes de coût et de faisabilité. Tous les efforts ont consisté à sensibiliser les principales parties prenantes aux problèmes et aux solutions.
Une gestion stricte supposait également des préoccupations, dans tous les cas, au plus haut niveau du gouvernement (maire, gouverneur ou même président) pour la mise en œuvre de changements importants dans le secteur, très souvent après la prise de fonction d’un nouveau gouvernement. L'appel lancé au ministère visait à l’amener à faire bouger les choses au niveau des résultats, tout en lui laissant le choix quant à la manière de procéder. Le ministère et ses parties prenantes ont répondu par des approches de gestion serrée, après itération et adaptation.
La confiance était essentielle dans tous les aspects, notamment pour cimenter les relations de responsabilité professionnelle entre les enseignants et ceux qui les soutiennent, notamment les coachs ou les chefs d'établissements. Les enseignants ont estimé que les conseils qu’ils ont reçus les ont aidés, et cela a suscité plus de respect de leur part envers les conseillers. Il était essentiel de s'assurer que ces conseils, s’ils étaient fondés sur des preuves, pouvaient être réellement mis en pratique. Les preuves, la confiance et le respect vont de pair et constituent une forme efficace de responsabilité.
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