Les 05 - 06 - 07 décembre 2013, UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUET-BOIGNY, Abidjan.
THÈME : Quelles stratégies de fonctionnement, développement et financement durables de la recherche scientifique en réseau dans l'espace CAMES ?
Contexte et justification
Le progrès économique et social se réalise principalement par l'avancée de la science et de la technologie.
Les pays dit « émergents » sont ceux qui ont intégré l'économie mondiale en investissant dans la recherche, en développant des technologies locales et en maîtrisant le transfert de technologies.
Les pays africains qui aspirent à devenir émergents dans la décennie à venir ont, pour la plupart, élaboré une politique scientifique et technologique ambitieuse.
De même, les organisations régionales africaines (CEDEAO, CEMAC, SADEC) ont pris conscience que le développement de l'Afrique ne peut se faire sans un investissement substantiel dans le domaine des Sciences, des Technologies et de l'Innovation (STI).
Une analyse de la situation dans les Etats Membres faite par la Commission Développement Humain et Genre de la CEDEAO révèle une faible contribution de la recherche scientifique et technologique au progrès économique et social (données chiffrées de la Banque mondiale), qu'on peut justifier à travers les aspects suivants :
un investissement très faible dans la recherche-développement, à peine 0,34 % du PIB en 2008 alors que les pays émergents sont à plus de 1 %, seuil déjà recommandé par le plan de LAGOS de 1980.
une absence d'activités de recherche-développement dans les entreprises locales;
une faiblesse des interactions entre les différents acteurs de l'innovation technologique ;
une absence de mesures incitatives pour la création et l'innovation ;
une faible participation des ONGs et de la société civile ;
une absence d'institutions nationales fournissant les services liés au transfert de technologie ;
un manque de statistiques et indicateurs de la science, de la technologie et de l'innovation ;
une faiblesse organisationnelle : absence de coordination, dispersion des efforts et des chercheurs ;
une insuffisance d'équipements dans l'ensemble des institutions régionales et le manque de services de maintenance des équipements de laboratoires.
Face à ces contraintes, les organisations régionales ont élaboré des documents de politique régionale en vue de promouvoir la science, la technologie et l'innovation.
L'objectif est de transformer ses États membres en pays émergents à partir du développement et de l'utilisation de la science, de la technologie et de l'innovation dans tous les secteurs de développement.
Le Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES) au service du développement de ses 19 pays membres répartis entre l'Afrique Centrale, l'Afrique Occidentale, la Région des Grands Lacs et celle de l'Océan Indien, en tant que pionnière dans la construction d'un espace africain de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, se doit de soutenir les organisations sous régionales dans les actions qu'elles mènent en faveur de la science et de la technologie.
C'est ainsi que dans le cadre de son plan stratégique de développement 2015-2019, le CAMES entend renforcer la recherche, à travers deux axes avec un accent particulier sur l'innovation, la mise en réseaux des chercheurs et la promotion des projets innovants. D'où l'intérêt des journées scientifiques du CAMES consacrées par une des résolutions de la dernière session du Conseil des Ministres et dont l'objectif majeur est de permettre aux acteurs scientifiques de notre espace de se rencontrer pour faire un état de leurs recherches et construire les nécessaires synergies. Les premières journées scientifiques du CAMES organisées en partenariat avec les universités publiques, centres de recherche et grandes écoles intègrent les aspects du plan d'action de la Conférence des Responsables de Recherche d'Afrique (CRRAF) adopté à Abidjan en 2012, en vue de sa dynamisation.
Les champs thématiques suivants ont été identifiés :
1 - Changements climatiques,
2 - Biodiversité,
3 - Mines,
4 - Énergie,
5 - Sécurité alimentaire,
6 - Santé,
7 - Gouvernance et Démocratie,
8 - Innovation technologique et Transformation,
9 - Substances naturelles,
10 - Socio-économie et Marché,
11 - Langues et Civilisations,
12 - Technologies de l'Information et de la Communication.