Mettre à profit les TIC pour une formation des enseignants de qualité.
Ce séminaire s’est tenu à Paris, au siège de l’UNESCO, du mercredi 29 au vendredi 31 mars 2017 ; il avait pour principal objectif de présenter les réalisations et les enseignements tirés de la mise en œuvre de la phase I du projet CFIT* (2012-2016), ainsi que le lancement de la phase II (2017-2018). Apréli@ y était représenté par sa présidente, Geneviève Puiségur-Pouchin.
Le projet vise à renforcer la capacité d’institutions de formation des enseignants des pays africains bénéficiaires à fournir une formation des enseignants de qualité, afin de contribuer aux objectifs de développement durable (ODD), en particulier l'objectif 4 sur une éducation inclusive et équitable, en augmentant le nombre d'enseignants qualifiés grâce à la coopération internationale, ainsi que l’objectif 9 sur l'innovation.
Il avait été lancé en 2012 avec le soutien du Gouvernement chinois qui lui avait alloué un budget de huit millions de dollars pour une durée de quatre ans. La 1ère phase du projet CFIT concernait huit pays : la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie et la Namibie, depuis 2012, et le Congo, la République démocratique du Congo, le Libéria, la Tanzanie et l’Ouganda depuis 2013.
Il entre dans la phase II, de 2017 à 2018, en intégrant désormais le Togo et la Zambie.
Il s’inscrit parmi les initiatives menées par l’UNESCO pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de l’Education pour tous (en particulier de l’objectif 6, qui vise à améliorer la qualité de l’éducation) et des Objectifs du Millénaire pour le développement liés à l’éducation (en particulier l’objectif 2, qui vise à assurer l’éducation primaire pour tous ).
Les présentations, interventions et échanges, ont bien montré l'avancée et la solidité des 1ères réalisations effectuées par les pays, ainsi que la manière dont elles ont été définies et mises au profit des diverses réalités et priorités nationales.
Parmi les différents point abordés, trois d'entre eux ont particulièrement retenu l’attention d’Apréli@ :
- l'importance de renforcer les partages et collaborations entre les pays bénéficiaires,
- celle de s'intéresser à ce qui se passe dans la classe; c'est la question de l'évolution des pratiques enseignantes, en lien avec la nécessité de changer le paradigme actuel et de passer de processus verticaux descendants de transmission des savoirs par le maître vers des processus horizontaux et collaboratifs où les apprenants (élèves et maîtres en formation) sont engagés dans leurs apprentissages et où des dynamiques de partage, d'entraide et de soutien sont mises en mouvement,
- celle d'associer et d'impliquer les directrices/eurs. La question de l'exercice effectif et efficace de leur leadership pédagogique est d'autant plus urgente et cruciale que l'introduction d'équipements TIC dans les écoles les amène à exercer des responsabilités nouvelles pour lesquelles ils sont rarement préparés et/ou compétents. La hauteur des dépenses engagées par les états dans ces équipements font qu'il importe d'en optimiser l’efficience au service de la qualité des apprentissages.
C'est le thème d'un des cahiers que nous avons réalisés au bénéfice des directrices/eurs (Piloter l'usage des TIC dans votre établissement : http://aprelia.org/cahiers/c4 ).
Les e-jumelages éducatifs d’Apréli@ ne pourraient-ils pas être mis à profit de collaborations entre IFE (Instituts de Formation d’Enseignants), et entre classes de pays bénéficiaires ? Par exemple, un e-jumelage entre une ENI (Ecole Nationale d’Instituteurs) togolaise et un CAFOP (Centre d’Activités et de Formation Professionnelle ivoirien), entre la DF (Direction de la Formation) de l'Université de Lomé et une APFC (Antenne de la Pédagogie et de la Formation Continue) ivoirienne. Celle de Katiola est déjà sensibilisée aux e-jumelages et en a eu une 1ère expérience. De telles collaborations au niveau d'IFE et de classes (primaire/secondaire) ne participeraient-elles pas également à la réalisation de l'objectif d'harmonisation des curricula dans la CEDAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), et ce de façon très concrète, en entrant par des apprentissages actifs et collaboratifs, basés sur des REL africaines et l'usage du numérique en réseau ?
Nous nous réjouissons d’avoir pu aborder ces réflexions avec les représentants des pays concernés et les délégations des bureaux UNESCO nationaux et régionaux impliqués.
*Chinese Funds In Trust
A la suite du séminaire, l'équipe UNESCO-CFIT a adressé aux participants un message de remerciements :
"Chers collègues
Nous voudrions vous remercier sincèrement pour votre participation active et votre contribution à la réunion sur le projet UNESCO–CFIT qui s’est tenue à Paris du 29 - 31 mars 2017. Vos apports pertinents lors des discussions et votre engagement pour la réussite du projet sont très appréciés. Ils constituent un gage pour le renforcement effectif de la qualité des institution de formation des enseignants en Afrique, comme cela a été démontré dans le rapport de l’audit externe de la première phase du projet.
Nous comptons poursuivre la collaboration avec vous au cours de la deuxième phase du projet afin de consolider les solutions basées sur les TIC dans les institutions de formation des enseignants dans les pays impliqués et au-delà.
Ensemble nous réaliserons de grandes choses !
Bien cordialement
L'équipe UNESCO-CFIT"