Les TICE, thème transversal de la triennale de l’éducation et de la formation en Afrique, Ouagadougou, décembre 2011
Le consensus est désormais établi sur le fait que, sans les technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE), on ne pourra pas former la masse d’enseignants africains qualifiés nécessaires pour réaliser les objectifs du Millénaire.
Après deux décennies d’expérimentation multiples d’usage des TICE, menées dans des contextes variés et avec des acteurs multiples, il est désormais urgent de passer à la phase de bilan, de capitalisation, de modélisation et de passage à l’échelle, afin de répondre aux nouveaux enjeux et défis du développement durable de l’éducation et de la formation en Afrique.
La question qui se pose est bien celle de l’intégration pédagogique des TICE dans les enseignements-apprentissages. La réflexion sur les TICE menée par la récente conférence de Bamako sur les enseignants contractuels a établi une liste de points de consensus et émis des recommandations, traduisant une vision et une stratégie d’intégration continentale. Elle s’est adressée à l’Union africaine et au Népad afin qu’ils s’en fassent le relai auprès des Etats africains.
Dans la continuité et la cohérence de Bamako+5, les TICE constituent un thème transversal de la triennale de l’éducation et de la formation qui se tiendra à Ouagadougou en décembre 2011, et dont le thème le suivant : «Promouvoir les connaissances, compétences et qualifications critiques pour le développement durable de l’Afrique: comment édifier/concevoir une réponse efficace des systèmes d’éducation et de formation ? » Pour les pays africains, il s’agit bien de concevoir et mettre en œuvre des réformes et des innovations transformant les systèmes d’éducation et de formation de manière à ce que ceux-ci produisent efficacement une masse de compétences critiques pour le développement durable.
Comment les TICE peuvent-elles contribuer au changement systémique permettant d’accomplir le saut éducatif nécessaire ?
La conférence de Bamako avait insisté sur la priorité que constitue la formation des enseignants, et recommandé la rénovation systémique des IFE (Instituts de formation d’enseignants) à l’aide des TIC, ainsi que leur mise en réseau en vue de partager, échanger, mutualiser, co-produire des ressources numériques d’enseignement-apprentissage, aux niveaux nationaux, sous-régionaux, régionaux et interafricains. Dans cet objectif, elle avait appelé à la mise en place et l’animation de réseaux de partenaires pour la formation des enseignants, intégrant toutes les composantes de la société (Institutions gouvernementales, partenaires au développement, partenaires techniques et financiers, collectivités territoriales, société civile et monde économique, dont les entreprises et fondations).
Le processus participatif de préparation de la triennale est l’occasion de poursuivre la dynamique de Bamako et de mettre en œuvre les nécessaires collaborations pour croiser les regards et développer des synergies fécondes au service de l’ objectif partagé d’utilisation des TICE au service du développement durable de l’éducation et de la formation en Afrique.